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25 octobre 2021

 


 

 

NOTE de l'ARTEJ :

Lorsque les transports scolaires étaient de la compétence des départements, la plupart ont mis en place des accompagnateurs pour les jeunes enfants mais avec quelques différences suivant le département.
La Région Occitanie a laissé ces différents règlements en place pour l'instant en se laissant le temps de la rédaction d'un règlement commun à toute l'Occitanie.
Outre le coût pour l'employeur, il n'est pas toujours facile de trouver des personnes acceptant cet emploi peu payé puisque peu d'heures de travail, une responsabilité importante et souvent aucune formation spécifique.

L'ANATEEP et l'ARTEJ d'Occitanie sont favorables depuis toujours aux accompagnateurs dans les autocars de transport scolaire. Ils assurent une sécurité certaine et permettent au conducteur de se concentrer sur la circulation. Mais ils doivent avoir un contrat clair et leur formation est indispensable.
C'est ce que propose notamment le BETECS (Bureau d'Etudes pour les Transports Educatifs, Culturels et Scolaires) pour les aider et les conforter dans leur travail particulièrement utile.

Notre président, Alain Estival, a été interviewé par Radio France Bleu Occitanie ce lundi 25 octobre 2021. Il a rappelé notre attachement à la présence d'accompagnateurs dans les transports scolaires, notamment pour les plus jeunes. Il a précisé l'exemple du département du Tarn où un accompagnateur est présent avec les enfants de maternelle et d'élémentaire dans les autocars.

 

OCCITANIE :

Pourquoi il n'y a pas d'accompagnateurs dans les transports scolaires d'Occitanie.
 


 
Photo d'illustration : exercice d'évacuation - B.M. ARTEJ
 

Après l'oubli d'un enfant de trois ans dans un car lundi en Aveyron à Roquefort-sur-Soulzon, l'opposition au conseil régional d'Occitanie réclame la présence d'accompagnateurs dans les transports scolaires. La majorité répond qu'un règlement régional est à l'étude.

 

La question d'Aurélien Pradié, conseiller régional d'opposition du Lot a été posée en session plénière ce jeudi, soit trois jours après qu'un enfant de trois ait été oublié dans un car en Aveyron à Roquefort-sur-Soulzon. 

Surveillances des enfants laissés à la charge du conducteur

L'élu LR s'étonne :" aujourd'hui  _ ce sont les conducteurs qui doivent assurer la sécurité et faire régner la discipline dans le bus _ , aujourd'hui on demande parfois à des enfants de plus de trois ans de s'occuper des enfants de moins de trois ans, leur attacher la ceinture, surveiller qu'ils ne bougent pas dans le bus ". Aurélien Pradié ajoute " la question de la sécurité publique avec les risques d'enlèvement et les risques terroristes est importante et l'accompagnant scolaire a un rôle à jouer ."

Règlement régional à l'étude

Le vice-président en charge des mobilités pour tous et des infrastructures des transports à la Région Occitanie Jean-Luc Gibelain répond du tac au tac : " on travaille à un règlement régional des transports scolaires ". Et il développe : " il y aura évidement des questions portant sur les accompagnateurs,  _ à partir de combien d'enfants, d'élèves de maternelle, pour quels types de véhicules _ , c'est sur la table, nous allons y travailler avec les commissions départementales des transports scolaires en sollicitant la participation d'un représentant des conseils départementaux ."

La région Occitanie explique travailler à un règlement régional des transports scolaires qui devrait voir le jour  d'ici 12 à 18 mois .

La loi NOTRe, la loi sur l'école de la confiance et le code des transports

Pourquoi la présence d'un accompagnateur n'est-elle aujourd'hui pas systématique ? L'explication se trouve dans  l'article 11 de la loi pour une école de la confiance  qui date de juillet 2019. Ce texte rend obligatoire la scolarisation à trois ans. En revanche, aucun accompagnateur n'est réglementairement imposé lors des transports scolaires réguliers des élèves de maternelle. Depuis  la loi NOTRe sur la nouvelle organisation territoriale de la République  la compétence transports non urbains est certes transféré des départements aux régions mais un article du  code des transports  offre lui la possibilité aux régions qui le décideraient de ne pas prendre en charge elles-mêmes cette compétence relative aux transports scolaires. Et de la confier, en tout ou partie, au département, à des communes, des intercommunalités, des syndicats mixtes, des établissements d'enseignement, des associations de parents d'élèves et des associations familiales.

L'accompagnement des très jeunes enfants dans les transports scolaires se fait donc pour le moment au cas par cas.

Pascale Danyel