Article paru dans

le 1er avril 2023

DANS LA PRESSE LOCALE

NÎMES :

Vers un nouveau plan d'action contre la mortalité routière dans le Gard.

 
Depuis début 2023, 14 personnes sont mortes sur les routes du Gard. ME
 

 
Hier à l'école de police, les acteurs locaux de la sécurité routière étaient réunis autour de la table.

Dans le Gard, l'insécurité routière est un fléau. En 2022, 59 personnes sont ainsi décédées sur les routes du département. Une année record. Pour faire face, et tenter d'inverser la tendance -  alors que l'on dénombre déjà quatorze morts (plus une personne en état de mort cérébrale et une autre en urgence absolue) depuis le début de l'année - les gendarmes, policiers, pompiers, autorités administratives et représentants associatifs, se sont retrouvés en séance plénière à l'école de Police de Nîmes, ce vendredi matin 31 mars.

Réunis en groupes de travail, les acteurs locaux de la sécurité routière ont durant toute une demi-journée planché sur le Plan d'action quadriennal 2023-2027 sur la sécurité routière. Ce document général d'orientation visant à définir les actions de l'État et de ses partenaires, pour agir le plus efficacement possible contre la mortalité sur les routes du département.

Un document en cinq axes

Dans son discours introductif, la préfète du Gard Marie-Françoise Lecaillon en a exposé les cinq thématiques phares. Lesquelles ont donc, au fil de la journée, constitué les axes stratégiques de travail des différentes tables rondes : sécurisation de la circulation en deux-roues, conduites à risques, nouveaux modes de mobilité (ou mobilité "douce"), risque routier professionnel et, enfin, protection des plus de 65 ans. « Ces usagers de la route particulièrement vulnérables qui constituent chaque année, à eux seuls, rien de moins que 26 %des tués sur les routes du Gard », a tenu à rappeler la représentante de l'État dans le département.

Au fil de leur allocution, le DDSP30 Jean-Pierre Sola et le général Éric Chuberre à la tête du groupement de gendarmerie du Gard, ont à leur tour souligné les dernières tendances remarquables dans leurs zones respectives de compétences. Alors que la consommation de stupéfiants au volant semble ainsi avoir dépassé celle d'alcool en zone gendarmerie où le créneau le plus accidentogène est désormais 18-21 h (contre 15-21 h jusqu'à présent), la recrudescence des rodéos urbains ou, encore, la consommation de protoxyde d'azote en conduisant figureraient dorénavant, en zone police, parmi les phénomènes les plus marquants de ces derniers mois.

En fin de journée, les conclusions des différents groupes de travail ont été restituées. Elles intégreront prochainement le document général d'orientation 2023-2027.

Cette base de travail précieuse pour tous les professionnels de la sécurité routière dont l'objectif reste d'ici les prochaines semaines, de faire sortir le Gard - à tout prix - du top 10 des départements les plus accidentogènes de France.

Camille Salvador