ADATEEP 30
 
 
 
18 avril 2019

NÎMES :

D'impressionnantes démonstrations de crash aux "arènes de la sécurité".
 


 
4000 élèves sont rassemblés aux arènes pour être sensibilisés à la sécurité routière. F.V.
 
Voir l'article et les autres vidéos sur le site de Midi Libre.

Plus de 4000 élèves assistaient ce jeudi 18 avril  à des démonstrations aux arènes dans le cadre d'une action de sensibilisation à la sécurité routière.

Plus de 4000 élèves assistaient ce jeudi 18 avril aux arènes de la sécurité à Nîmes.

Plusieurs démonstrations étaient au programme, dans le but de sensibiliser les jeunes étudiants à la sécurité routière et aux dangers que peut représenter la route.

Chaque démonstration était l'illustration d'un accident réel et était accompagnée au préalable d'une petite histoire sur les personnes victimes de ces drames de la route. 

Pascal Dragotto, pilote professionnel du risque automobile et son épouse, Laurence Dragotto, intervenante départementale de la sécurité routière (IDSR) assuraient la présentation et les démonstrations.  

Pascal Dragotto est actif dans la sécurité routière depuis plus de vingt-six ans. Il a commencé à effectuer des reconstitutions d'accidents en 1988 pour la sécurité routière dans les Bouches-du-Rhône. Aujourd'hui il est connu et reconnu comme pilote professionnel du risque automobile auprès de la DSCR (Délégation à la sécurité et à la circulation routière), de l'académie ainsi que dans de nombreuses préfectures en France.

Ensemble, ils parcourent la France entière pour réaliser ces démonstrations.

FLAVIEN VAIREAUX
 
 
19 avril 2019

NÎMES :

Sécurité routière : opération choc.
 

4 000 jeunes ont assisté dans les arènes à des reconstitutions d'accidents. Une initiative de prévention hors norme.

Plus de 4 000 lycéens et collégiens gardois ont assisté, ce jeudi dans les arènes, à des simulations d'accidents de la route. À l'initiative du projet, Thierry Pallier, coordinateur sécurité routière à la préfecture du Gard : « Dans un département où la mortalité sur les routes est très élevée, il est indispensable de multiplier les actions de prévention des risques routiers. » Alors, la préfecture du Gard a mis les grands moyens. « Le budget de cette manifestation s'élève à 28 000 €. », détaille Thierry Pallier. Mais à l'heure du bilan, les responsables ne regrettent pas l'argent investi. C'est une première réussie. Elle devrait certainement en appeler d'autres, « pourquoi pas des arènes de la sécurité routière tous les deux ans », suggère l'organisateur.

Une idée qui ne déplairait pas à Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière. « Cet événement pourrait faire des émules. Il y a d'autres arènes ailleurs en France pour accueillir ce type de manifestation. »

TEXTES : Boris BOUTET
Photos : Yannick Pons

◄ Simulation

Le cascadeur Pascal Dragotto reproduit un accident entre un conducteur de scooter, qui n'avait pas accroché son casque, et un automobiliste lancé à 50 km/h. Le bruit du choc est impressionnant et glace la foule. « Dans une telle situation, le conducteur du scooter n'a que 5 % de chance de survivre », explique Pascal Dragotto.

Quelques minutes après, les pompiers évacuent le corps de la victime.

Personnalités en tribunes ►

Parmi les personnalités, installées dans les tribunes, Emmanuel Barbe (au premier rang avec des lunettes), le délégué interministériel à la sécurité routière, a prononcé quelques mots devant les élèves en amont des simulations. « Elles doivent vous permettre de vous rendre compte de la violence d'un accident Je compte sur vous pour parler de ce que vous verrez autour de vous. Soyez les ambassadeurs de la sécurité routière. »

   

Pascal Dragotto simule des crashes routiers
depuis 28 ans.

Un discours pédagogique adapté

Témoignages. Les simulations étaient accompagnées de conseils de professionnels.

C'est une histoire de famille qui dure depuis 28 ans. Pascal Dragotto, son épouse Laurence, et désormais leur fils Kévin multiplient les simulations partout en France. Aux arènes de Nîmes ce jeudi, trois accidents de la route ont été reproduits sous le regard de 4 000 jeunes. Lancé à 50 km/h, Pascal Dragotto a percuté un piéton, un scooter et une autre voiture avec un passager non attaché. « Le mannequin a le même poids que vous », explique Laurence au micro.

Des spectateurs impressionnés

Invitée entre deux crashs à estimer la distance de freinage d'une voiture, Léa, élève de 3e à d'Alzon, a été surprise par les démonstrations.

Non attaché, un passager s'expose
à un risque renforcé.

« Je ne pensais pas qu'une voiture mettait 25 mètres pour s'arrêter lorsqu'elle circule seulement à 50 km/h », reconnaît-elle. « Comme beaucoup de jeunes, j'utilise mon téléphone quand je marche dans la rue. Mais je pense que je serai plus attentive à l'avenir. »

Lui aussi dans les travées des arènes, Axel, élève de terminale sécurité au lycée Darboux, est titulaire du permis de conduire depuis trois semaines. « J'utilise parfois mon téléphone au volant, quand je suis en ligne droite, à vitesse réduite, avoue-t-il. Les simulations ne nous ont pas appris grand-chose de nouveau car nous savions déjà que la route est dangereuse et qu'il faut se montrer prudent. Mais c'est vrai que le bruit lors des crashs permet de se rendre compte de la violence des chocs. »

Du côté de l'organisation, l'attitude des élèves présents est unanimement saluée. « Nous accueillions des établissements qui, pour certains, étaient sensibles, détaille Didier Wagner, secrétaire général de l'inspection d'académie. Tout le monde a été attentif et s'est montré concerné pendant les simulations. »

« J'ai été impressionnée par le calme des élèves, appuie Mme Hamitouche, professeur au lycée Jacques-Prévert de Saint-Christol-lès-Alès. Je pense que le message est passé. Une de mes élèves a même choisi le thème de la sécurité routière pour son oral du brevet. »

Des vocations suscitées et des vies préservées ?