ADATEEP 30
 
 
 
24 novembre 2020

REDESSAN :

Il y a quatre-vingt-cinq ans, le drame au passage à niveau.
 


En 1935, avenue de Provence, le cortège funéraire.

Le 22 novembre 1935 à 17 h 30, le car de Marius Vidal fut pris en écharpe au passage à niveau en gare de Manduel-Redessan.

Il y a eu huit morts et quatre blessés. Le conducteur gisait sur la voie. Trois autres cadavres ont été retrouvés accrochés à la machine et deux autres personnes blessées sont décédées en arrivant à l'hôpital. Un horrible et lugubre spectacle qui s'offrait aux yeux des témoins. L'autobus, complètement dépouillé de sa carrosserie, formait un amas inextricable.

Les causes de l'accident

À l'époque, au passage à niveau, des barrières devaient être normalement fermées. Le garde barrière, qui était dans la maison, entendant les appels d'un automobiliste qui demandait le passage et, oubliant que c'était l'heure du train régulier, ordonna à un journalier qui se trouvait là, d'ouvrir la barrière. Hélas ! À peine l'automobiliste passé, que l'autobus qui suivait, s'engageait à son tour. À ce moment-là, le train arrivait. La catastrophe se produisit, les témoins ont assisté impuissants à ce choc terrifiant.

Le garde-barrière semble coupable par son geste d'avoir laissé quelqu'un peu habitué à effectuer une telle manouvre.

Les huit morts

Huit personnes décédées lors de ce tragique accident : Marius Vidal, 65 ans ; Andrea Randoulet, 42 ans  ; Mme Veuve Feuillierat, 60 ans ; Marguerite Audibert, 48 ans ; Marie Vidal, 19 ans ; Joséphine Blanc, 20 ans ; Léonie Michel, 44 ans, mère de Suzette Michel, âgée de 21 ans.

Les funérailles

Lundi 25 novembre 1935, une première une courte cérémonie s'est déroulée devant la maison de Marius Vidal, tué au volant de son car, puis à 9 heures, à la mairie, sont reçues les personnalités par le maire, M. Vidal et son conseil.

La foule s'est déplacée vers la place de l'église. Une à une, au milieu de l'émotion intense qui étreint les cœurs, les corps arrivent avec les familles en pleurs et se rangent autour de la croix. Après la cérémonie religieuse, l'immense cortège, s'est rendu au cimetière. La foule consternée assiste, recueillie, à ces funérailles.

En novembre 1935, la commune de Redessan comptait 1 117 âmes.

Une stèle rappelant cette tragédie, se trouve derrière le monument aux morts. Elle est fleurie par la municipalité, chaque année à la Toussaint.

Correspondant local