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ADATEEP 30
 
 
 
Eloge de Roger ROUX, président de l'ADATEEP du GARD

Roger ROUX et Yannick RUELLAN pour les 30 ans de l'ADATEEP du Gard.

J'ai connu Roger et Annie en 1976 au collège Léo Larguier de La Grand'Combe où je venais de prendre mes fonctions et où ils enseignaient. J'ai tout de suite apprécié sa rigueur et son entrain et nous nous sommes très bien entendus.

Puis au hasard des affectations nos chemins ont divergé mais je continuais à voir régulièrement Roger au gré de manifestations ou de réunions syndicales puisque nous appartenions à la même fédération. Là encore son pragmatisme faisait merveille et il était écouté et entendu.

Roger rejoint en 1990 l'ADATEEP du Gard et est élu au conseil d'administration. Il découvre alors avec son ami Jacques Coste les activités de sensibilisation des élèves gardois à la sécurité dans les transports scolaires. En 1992, il en est élu le trésorier.

En 1996, je rejoins à mon tour l'ADATEEP et Roger accepte malgré ses nombreuses activités d'en prendre la présidence qu'il assumera jusqu'à son décès, pendant 19 ans donc. Commence alors et pendant toutes ces années, une étroite collaboration entre nous. Il a été mon formateur pour les opérations de sécurité puis mon mentor. Sous son impulsion, l'Adateep a connu une forte progression de ses activités auprès des jeunes gardois. Jamais une dispute, jamais un mot blessant, Roger était un homme de consensus et de dialogue qui savait intuitivement mener ses interventions. Il cultivait le culte de l'amitié et de la convivialité. Sous sa présidence nous avons organisé un congrès national très réussi à Nîmes et de grandes fêtes à La Grand'Combe pour les 25 et 30ème anniversaires de l'association.

Pendant les interclasses des opérations de sécurité nous échangions beaucoup et nos discussions très variées portaient aussi bien que sur la pêche à la truite à Cassagnas (dont il était président des pêcheurs), la vie militaire dont il était friand d'anecdotes, le syndicalisme, la politique, les Cévennes et la mémoire des villages…. Toutes ces discussions étaient enrichissantes, animées, son point de vue pertinent et j'en garderai toujours le meilleur souvenir.

Officier des palmes académiques, c'est lui qui m'a décoré quand j'ai reçu cette distinction il y a quelques années et je conserve précieusement son discours avec les chaleureuses et amicales paroles qu'il a eu ce jour - là.

Tous les bénévoles de l'Adateep, qu'ils siègent au conseil d'administration ou intervenants dans les établissements scolaires garderont longtemps le souvenir d'un président militant d'exception et de son engagement sans faille au service de la sécurité des jeunes.

Merci Roger !

Yannick RUELLAN
 

du 26 avril 2015

ALÈS :

Roger Roux n'est plus.
 


Roger Roux est décédé samedi matin.
ALEXIS BETHUNE

Notre ami et collaborateur est décédé samedi matin des suites d'une longue maladie.

Les nécrologies dans nos colonnes, c'est souvent lui qui les écrivait, évoquant la mémoire de personnalités alésiennes disparues, souvent liées au monde du football et de l'OAC. Il est malheureusement temps d'écrire la sienne car, après deux ans de combat contre la maladie, Roger Roux nous a quittés en ce samedi matin, décidément bien triste.

Né en 1935, Roger s'était imaginé embrasser la carrière de journaliste. Son père l'en avait dissuadé, estimant que ça n'était pas là un vrai métier. Il faut dire que dans la famille Roux, on avait l'enseignement chevillé au corps. Roger est né dans l'école des Rosiers, là même où durant quarante ans son père a enseigné aux garçons, tandis que sa mère était l'institutrice des filles. L'école de la République, ses valeurs, son rôle d'ascenseur social, ont toujours été chers à son cœur. C'est donc logiquement que Roger a choisi la profession d'enseignant à son tour.

L'amour de l'école publique chevillé au corps

Instituteur d'abord, il devient professeur de lettres, au collège Léo-Larguier de La Grand-Combe. En cette fin des années 50, la commune est encore très peuplée et on recrute de nombreux jeunes profs. Roger y fera sa vie professionnelle, s'attachant à ses élèves, aux familles de ceux-ci, s'y créant tout un réseau d'amitié. À la retraite, il continuera à transmettre en apprenant aux collégiens gardois les règles de la sécurité routière, avec l'Adateep Gard qu'il a longtemps présidée.

Durant ses années grandcombiennes, il met aussi ses compétences au service de l'action publique. Engagé au PS, il devient l'adjoint de Maurice Larguier, maire de La Grand-Combe. Une belle aventure politique, qui dura trois mandats.

Mais Roger ne négligea jamais son autre grande passion : celle du journalisme sportif. Roger Roux était la mémoire de l'OAC - qui s'appelait alors l'OA -, capable de citer sans hésitation le nom des joueurs et des entraîneurs de jadis. Et pour cause, il fut des années durant le speaker officiel de Pibarot, égrenant les noms des joueurs à leur entrée sur la pelouse. C'est pour le journal Le Provençal tout d'abord que Roger écrivait ses comptes rendus de matchs, puis pour Midi Libre à partir des années 1990. C'est dans nos colonnes également que Roger se mit à écrire ses chroniques d'histoire locale. Son premier livre, Mon village en Cévennes sortit en 1993, alors qu'il enseignait encore. Depuis sa retraite en 1997, ses recherches sur le passé d'Alès et des Cévennes l'ont à la fois beaucoup occupé, et passionné. Ses chroniques du vieil Alais, parues dans nos colonnes, ont fait l'objet de deux livres. Un troisième était en préparation. Hélas, la maladie l'en aura empêché.

La rédaction de Midi Libre gardera de Roger de doux souvenirs. Ceux des dimanches soirs d'après-match qui voyaient Roger arriver, son éternel cahier d'instituteur en main sur lequel était déjà presqu'écrit son papier du lendemain, ceux du traditionnel bajana de début d'année à l'agence, avec pélardons des Cévennes, Coupo Santo et inoubliable chant des supporters alésiens.

Roger, qui nous quitte à la veille de ses 80 ans, aura transmis toute sa vie. À sa fille Catherine, qui a choisi elle aussi la voie de l'Education Nationale, à ses petits-fils Alexandre et Antoine, à qui il acheta premiers crampons et maillots, mais à nous tous aussi, qui avons eu la chance de le connaître. Nous pensons également à Annie, sa compagne de toute une vie, qu'il avait rencontrée à 15 ans, dans le train qui les emmenait l'un et l'autre passer le brevet à Nîmes.

du 27 avril 2015

LA GRAND COMBE :

Disparition : hommage à Roger Roux.
 

C'est samedi en fin de matinée sur le marché, un peu gâché par la pluie, que la triste nouvelle s'est propagée. Roger n'était plus. Inutile de prononcer son nom, le prénom suffisait pour définir le Grandcombien de cœur, qui aimait tant sa cité et ses habitants, parmi lesquels de nombreux amis. Depuis son départ à la retraite de ce collège Léo-Larguier au sein duquel il avait marqué son empreinte, il était toujours apparu comme un précieux relais à l'arrivée des nombreux chefs d'établissements. Comment ne pas se souvenir de M. Gensane, Mme Barbosa, M. Alary.

Domicilié à Alès aux côtés de son épouse Annie, enseignante elle aussi au collège, il n'avait jamais tiré un trait sur La Grand-Combe et y revenait régulièrement avec beaucoup de plaisir et notamment les samedis matin, sur le marché. Il ne l'aurait raté pour rien au monde et y serrait beaucoup de mains, signe tangible de popularité et d'amitié. Ne représentait-il pas un peu également, la mémoire de cette cité dans laquelle il avait gardé «quelques repères», comme il disait, Jean Delezon, Patrick Malavieille, Régis Lelong, Alain Gurly, en faisaient partie. La cité minière a perdu un autre de ses serviteurs.

Le maire Patrick Malavieille a exprimé sa tristesse : « C'est avec beaucoup de peine que je viens d'apprendre le décès de Roger Roux , ancien adjoint au maire sous la municipalité de Maurice Larguier: il s'est beaucoup impliqué dans la vie de la Cité. Il était profondément attaché à l'école publique. Responsable du comité local d'action laïque, de la société du Sou, des parents d'élèves, il n'a eu de cesse de promouvoir l'éducation sous toutes ses formes y compris pendant sa retraite au sein des actions pour la sécurité dans les transports scolaires . Enseignant au Collège Léo Larguier, Roger Roux aura marqué des générations d'élèves dont je fais partie. À son épouse Annie, à sa fille Catherine ainsi qu'à toute la famille, j'adresse mes sincères condoléances ».

Le drapeau de l'hôtel de ville a été mis en berne.

Corres. ML : 06 81 86 56 49

 

du 28 avril 2015

ALÈS :

L'adieu à Roger.
 

Le temple d'Alès était rempli hier après-midi pour dire un dernier adieu à notre ami Roger Roux, décédé samedi des suites d'une longue maladie. Des amis grandcombiens, dont le maire Patrick Malavieille qui a décidé de mettre le drapeau de la mairie en berne, et a rappelé en quelques mots, l'investissement de Roger Roux, durant toutes ces années où il était prof au collège Léo-Larguier de La Grand-Combe. Des membres de cette chaleureuse communauté enseignante d'il y a quelques années, étaient également là pour dire un dernier adieu à leur ancien collègue. Les amis de Roger et notamment ceux de la rédaction de Midi Libre Alès, où il laissera un grand vide, l'ont accompagné jusqu'au cimetière de la Montée de Silhol où il repose désormais.