ADATEEP 48
 
 
 
Dans la presse...
le 22 février 2021

LOZÈRE

Le Lozérien Michel Couderc, ou la vie d'un homme de devoir.
 

Michel Couderc profite aujourd'hui de sa descendance. /MIDI LIBRE H.N.

Attaché à ses racines et aux valeurs familiales, le Lozérien a vécu un parcours tout aussi atypique que passionnant. Récit d'une vie pleine de rebondissements et dévouée à ses proches.

Une vie passée auprès des enfants, d'instituteur d'une petite école rurale jusqu'à devenir l'adjoint à l'inspecteur de l'Éducation nationale, Michel Couderc, se souvient du chemin parcouru. Il est né en 1942 dans le village d'Albaret-le-Comtal, en haute Lozère, d'un papa chef cantonnier et d'une maman institutrice du village. Il était le petit dernier, ses frères avaient 13 ans à sa naissance.

" À l'époque, l'agriculture n'était pas motorisée. Les copains de mon âge travaillaient avec leurs parents après l'école. La grande différence d'âge avec mes frères, fait que je me suis occupé seul, à faire des cabanes ou autres jeux d'enfants. J'ai fait beaucoup de jardinage avec ma mère. Dans ce village, les filles étaient scolarisées chez les bonnes sours, et comme je n'avais pas de sour, je n'ai connu aucune fille de mon âge. Ce fut une enfance un peu spéciale ", se souvient Michel.

Puis, sa mère prend la retraite et déménage à Saint-Chély. Après une année en pension à Saint-Flour, il est reçu au concours de l'École normale à Mende, en 1959. Il y passe cinq ans, de la seconde à la terminale, et une année de formation. Il rencontre Marie-Hélène qui va devenir son épouse. " Elle était de Saint-Chély, mais nous ne nous connaissions pas. Elle était en formation sténo-dactylo, à Mende. "

En 1961, naît leur petite Valérie. La première année du bébé fut difficile pour les parents, car Michel était allé passer son année de terminale à Montpellier pour passer un bac matheleme : "  Ça s'est soldé par une cata ! Je suis revenu à Mende. J'ai été viré de l'École normale, pour cause de mariage ! Et j'ai dû refaire une terminale au Chaptal. Entre-temps, nous avons eu un petit Pascal. "

Instituteur dans l'âme

Réintégré l'année suivante, après sa formation professionnelle, Michel est nommé instituteur à Courbepeyre en haute Lozère, dans une école de six enfants. " Il n'y avait pas d'eau à l'école et on se chauffait au bois " se rappelle-t-il. Puis il est muté à Apcher jusqu'en 1981. Lorsqu'il n'y eut plus d'enfants scolarisés, pendant un an, il assure le poste d'instituteur remplaçant au Malzieu, puis, jusqu'en 1986, il est instituteur à Arcomie. Il obtient, en 86, le poste d'adjoint de l'Inspecteur d'académie où il s'occupe de la formation des instituteurs jusqu'à la retraite en 1999.

" Je rejoins Lucien Deleuze à l'Adateep (Association départementale pour le transport éducatif de l'enseignement public), créée en 2001, dont le but est de faire des interventions dans les classes pour montrer, à travers des vidéos, des situations embarrassantes, voire dangereuses dans les transports scolaires. J'ai animé avec Lucien les rencontres, puis j'ai pris le relais jusqu'en 2012 où Cathy Gonzalez m'a remplacé ", précise Michel.

Avec Marie-Hélène, ils sont grands-parents de trois petits-enfants qui leur ont donné six arrière-petits-enfants. Michel aime travailler le bois. " J'ai fait toutes les menuiseries de ma maison. Je suis en train de compléter les meubles de la maison. "

Correspondant local