Formation de conducteurs d'enfants handicapés à Albi.
 


 

Pour cette formation, tous les stagiaires appartenaient à une nouvelle structure mise en place par l'assemblée départementale du Tarn et détenue à 90% par le Conseil général du département : une Société Publique Locale (SPL).

Il y avait autant de conductrices que de conducteurs provenant de deux sites (Gaillac et Lacaune). Tous ne conduisent que des véhicules de moins de 9 places dont 2 avec des véhicules de Transport de Personnes à Mobilité Réduite (TPMR). Un seul enfant en fauteuil roulant était transporté par ces conducteurs ; les circuits conduisent vers des Unités localisées pour l'Insertion Scolaire (ULIS) en primaire ou en secondaire.

Le tour de table a fait apparaître quelques soucis sur trois circuits à cause des horaires changeants et du manque de contact avec les familles. Le nombre d'enfants transportés sur ce circuit rendent encore plus difficile l'action du conducteur.


Le directeur de la SPL a rencontré les conducteurs.

Les conducteurs ont bien participé aux différentes phases. Ils ont été attentifs tout au long de la journée et n'ont pas hésité à donner leur point de vue ou à poser les questions qu'ils souhaitaient. Des échanges entre eux ont été intéressants et personne parmi les conducteurs ou les formateurs n'a utilisé la langue de bois.

Si les stagiaires ont été intéressés aux généralités (règlementation, comportement...), ils ont beaucoup apprécié les exemples locaux, ceux qui les touchaient de près

Un des conducteurs présents conduit 7 enfants dans différents établissements. L'un de ces enfants est très indiscipliné et violent. Il en a même blessé un autre dans le véhicule. Le conducteur était très touché par ce problème. Il ne savait plus que faire d'autant que les parents de l'enfant étaient incapables d'agir (alcoolisme). C'est une réponse « locale » qui a été utile et l'a rassuré.


Installation dans le véhicule de TPMR.

Et si je dois utiliser un véhicule de transport de personnes à mobilité réduite, est-ce que je m'en sens capable ? C'est la question qui a été posée aux participants. La plupart se sont dits en difficulté si cela devait leur arriver. Qu'à cela ne tienne. Un des stagiaires était venu avec un tel véhicule et on est passé aux travaux pratiques. Quelques difficultés à surmonter, mais la personne en fauteuil roulant a été bien arrimée.

Un bilan particulier pour cette journée a été mis en place. Il devait permettre aux stagiaires de donner leur opinion sur plusieurs points précis concernant l'environnement, les personnes et le contenu. Seize questions leur ont donc été posées.

Le lieu de la formation, siège de la FEDERTEEP, donneur d'ordre, était intéressant pour l'association que pour les conducteurs qui n'étaient pour la plupart, jamais venus dans ces bâtiments.

Le style de la formation facilitant la prise de parole des participants a conduit à une certaine décontraction et leur a permis d'exprimer leurs propres difficultés, de partager leurs expériences et d'échanger entre eux.

Les conducteurs de jeunes handicapés ont des passagers particuliers, difficiles par leur maladie, leur physique ou leur comportement. Ils doivent bien les connaître pour bien les conduire, même s'ils sont peu nombreux dans le véhicule. Ils se sentent quelquefois un peu seuls ; l'expérience aidant, ils établissent des contacts, avec les parents, avec l'école, avec l'institution. lorsque c'est possible. La formation devrait peut être se faire l'écho d'expériences réalisées dans certains départements ; leur montrer qu'ils ne sont pas seuls face aux problèmes et que certains les ont résolus avant qu'ils apparaissent.

 

Jérôme Barthe, Directeur de la FEDERTEEP